Le Conseil de la République en Angola a fixé au 23 août prochain, la date des élections générales dans le pays. Dirigé par le chef de l’Etat, le Conseil de la République est l’organe qui mène des consultations sur les décisions à caractère national.
Les élections d’été marqueront la fin du règne du président, José Eduardo dos Santos qui a passé trente-huit ans à la tête du pays. Le chef de l’Etat, 74 ans, avait officiellement annoncé en février, lors d’un congrès extraordinaire de son parti, le MPLA, qu’il ne se présentera pas aux prochaines élections. Sa formation politique avait alors choisi l’actuel ministre de la Défense, João Lourenço, pour succéder au président en tête de liste pour les prochaines législatives.
Notons qu’en Angola, il n’y a pas d’élection présidentielle. Le poste de chef de l’Etat est automatiquement attribué au chef du parti qui remporte les législatives. João Lourenço, 63 ans, est présenté comme un fidèle du régime de dos Santos.
Le régime angolais a été émaillé, selon la communauté internationale, de violations des droits de l’Homme et toute contestation est violemment réprimée par la police. Récemment, sept manifestants de l’opposition, qui réclamaient des autorités la transparence au cours des élections, ont été condamnés à 45 jours de prison ferme.
Le président a rassuré ce lundi que «toutes les conditions politiques, législatives, financières, logistiques et de sécurité sont remplies pour des élections générales transparentes et sans contrainte». Mais les craintes de l’opposition ne sont pas pour autant apaisées quant aux conditions d’organisation des élections.
L’Angola, troisième puissance du continent africain, connaît une sévère crise économique depuis que les cours de sa principale ressource, le pétrole, ont connu des fortes baisses.