A la suite de son séjour en République centrafricaine (RCA), du 24 au 27 octobre, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres a fait un rapport alarmant au Conseil de sécurité sur sa mission en Centrafrique, dans lequel il a appelé au renforcement de la mission onusienne dans le pays avec 900 Casques bleus supplémentaires.
Pour Guterres, la situation sécuritaire en RCA ne fait que se détériorer et la population est continuellement dans l’obligation de se déplacer pour échapper aux violences. Un renforcement de l’effectif des casques bleus, devrait permettre de l’avis de Guterres, une meilleure flexibilité de la Force en cas d’une urgence dans les zones à risque.
Ce lundi, à New York, le Conseil de sécurité a examiné le rapport du SG, mais l’augmentation des troupes de la Mission de l’ONU en RCA (MINUSCA) ne fait pas encore l’unanimité. Les Etats-Unis, eux, sollicitent plutôt une réduction de la Force.
Qu’à cela ne tienne, la situation sécuritaire préoccupe sans arrêt les autorités centrafricaines. Parmi les solutions auxquelles recours le gouvernement, pour espérer ramener le calme, figure la participation des groupes armés, à l’origine des violences, au processus de paix.
A l’occasion du remaniement de septembre dernier, Faustin-Archange Touadéra, a dû intégrer quelques représentants de ces groupes au gouvernement.
«Le dialogue avec les groupes armés est au centre de nos stratégies, et ceci associé aux actions politiques importantes d’ouverture pour favoriser l’implication de tous les fils et filles de notre pays à ce processus vital de sortie de crise et de consolidation de la paix», avait déclaré le chef de l’Etat.
Pendant son séjour en RCA, Guterres avait lancé lui un appel aux groupes armés pour qu’ils désarment et cessent les violences.