Le Fonds monétaire international (FMI) a approuvé un décaissement de 35,5 millions USD en faveur du Togo, à l’issue de l’examen de la 2e revue de la performance économique du pays qui s’inscrit dans le cadre d’un programme de Facilité élargie de crédit (FEC).
Dans un communiqué publié le 15 juin, l’institution a annoncé que son Conseil d’administration « a achevé la deuxième revue de la performance économique du Togo dans le cadre du programme soutenu par un accord de FEC » et décidé de décaisser environ 35,5 millions de dollars pour le pays.
Cette tranche, la troisième, vient porter le total des décaissements au titre de l’accord à environ 106,5 millions de dollars. Le premier décaissement s’était élevé à environ 34,5 millions et le deuxième, effectué en décembre dernier, à 36 millions de dollars.
Après l’évaluation de la deuxième revue, en avril dernier, le FMI se dit satisfait de la mise en œuvre des réformes économiques et financières engagées dans le cadre du programme triennal. Il a salué les performances réalisées et l’amélioration de la situation budgétaire grâce à la réduction des dépenses, et ce malgré un environnement politique et économique défavorisé.
Mais l’institution a aussi exprimé ses craintes quant aux répercussions de la crise sociopolitique sur la croissance économique du pays. « Les tensions sociopolitiques font peser un risque sur les perspectives de croissance économique avec un impact négatif sur l’économie réelle et les recettes fiscales », a-t-il mentionné.
« L’activité économique a connu un ralentissement au deuxième semestre suite aux troubles sociopolitiques. En conséquence, le taux de croissance de l’économie est estimé à 4,4% en 2017 contre 5,1% en 2016 », a-t-il poursuivi. L’institution prévoit un « taux légèrement inférieure à 5% » pour 2018.
Pour le FMI, « les autorités devraient poursuivre les réformes pour remédier à la faible collecte des recettes, éviter de nouveaux arriérés, améliorer la rentabilité des projets d’investissement public et limiter les dépenses publiques ».
Le programme triennal approuvé en mai 2017, pour un montant de 241,5 millions de dollars, a pour objectif de réduire le déficit budgétaire et recentrer les politiques économiques sur la croissance durable et inclusive.