Pollution de l’air : Le taux de mortalité chez les enfants de moins de 5 ans dans certaines régions africaines est 100 fois plus élevé que dans les pays à revenu élevés

Le Health Effects Institute (HEI), un institut de recherche indépendant à but non lucratif basé aux Etats-Unis, a publié, mercredi 19 juin, un rapport réalisé en partenariat avec l’UNICEF, révélant que les enfants de moins de cinq ans sont particulièrement vulnérables à la pollution atmosphérique, avec des effets sur leur santé tels que des naissances prématurées, l’asthme et d’autres maladies pulmonaires.

Ce rapport dénommé « State of Global Air » (SoGA), qui décrit les effets de la pollution de l’air sur la santé des humains dans le monde, et qui est à sa cinquième édition, souligne que les inégalités liées à l’impact de la pollution atmosphérique sur la santé des enfants sont frappantes.

«Le taux de mortalité lié à la pollution de l’air chez les enfants de moins de cinq ans en Afrique de l’Est, de l’Ouest, centrale et australe est 100 fois plus élevé que celui de leurs homologues dans les pays à revenu élevés », indique le document.

Dans le monde, la pneumonie, qui est favorisée par l’exposition des jeunes enfants à la pollution de l’air, est responsable d’un décès sur cinq parmi les enfants de bas âge.

En 2021, l’exposition à la pollution atmosphérique a été la cause de plus de 700.000 décès d’enfants de moins de cinq ans, ce qui en fait le deuxième facteur de risque de décès dans le monde pour cette tranche d’âge, après la malnutrition. Parmi ces décès infantiles, 500.000 étaient liés à la pollution de l’air domestique due à la cuisson en intérieur avec des combustibles polluants, principalement en Afrique et en Asie.

« Notre inaction a des répercussions considérables sur la santé et le bien-être de la prochaine génération. L’urgence mondiale est indéniable. Il est impératif que les gouvernements et les entreprises tiennent compte de ces estimations et des données disponibles localement, et qu’ils les utilisent pour prendre des mesures significatives, axées sur les enfants, afin de réduire la pollution atmosphérique et de protéger leur santé », a exhorté la Directrice générale adjointe de l’UNICEF, Kitty van der Heijden.