Prêt de 40 millions $ de la BM pour projet social à Madagascar

La Banque mondiale (BM) a approuvé récemment un crédit de 40 millions de dollars pour financer un projet de filets sociaux à Madagascar.

Selon Andrea Vermehren, spécialiste en protection sociale à la BM, il s’agit là d’une opération visant à «soutenir le gouvernement dans l’augmentation de l’accès des ménages extrêmement pauvres aux services de filets sociaux et de mettre en place les bases d’un système de protection sociale».

Echelonné sur une période de trois ans, ce projet sera déployé sur cinq régions choisies en fonction, entre autres, du niveau de pauvreté, du taux de fréquentation scolaire et de sécurité alimentaire. 32.500 ménages extrêmement pauvres sont ciblés par le projet, représentant plus de 162.500 personnes.

Le Madagascar fait face à des crises économiques et politiques récurrentes, lesquelles sont aggravées par les catastrophes naturelles qui sévissent dans le pays. Les effets de ces maux sur la population sont bien visibles aussi bien en matière de sécurité alimentaire qu’en matière de développement humain.

A cause de l’insuffisance alimentaire, plus de 40% des enfants de moins de 5 ans souffrent de malnutrition chronique. Aussi, des enfants âgés de 6 à 10 ans sont de moins scolarisés. En cinq ans, 2005/2010, le taux de scolarisation a chuté de 80% à 75%.

Ainsi, la BM veut soutenir la capacité du gouvernement à faire face à ces défis, en mettant l’accent sur l’investissement dans le capital humain.

Rappelons qu’au début de ce mois, la BM a manifesté un certain pessimisme quant à l’atteinte par le Madagascar de son objectif de croissance pour cette année. Dans son rapport d’évaluation pour les six premiers mois de 2015, l’organisme financier prévoit plutôt une croissance qui se situerait entre 3 et 3,3%, au lieu de 5% prévu initialement.

Parmi les causes à l’origine de cette situation, il est noté des facteurs internes, telles les perturbations météorologiques qui ont affecté la production agricole et la faiblesse de la recette fiscale et douanière.

Par ailleurs, le contexte économique international est loin d’être propice à la croissance, avec la chute du cours des matières premières.