La chancelière allemande, Angela Merkel a entamé ce dimanche, une visite au Mali, première étape d’une tournée africaine de trois jours, qui la conduira ensuite au Niger et en Ethiopie.
Il s’agit de la première visite officielle d’un chef de gouvernement allemand au Mali.
La crise migratoire, la coopération militaire et l’aide au développement étaient des questions au menu de sa visite au Mali. Lors d’un point de presse co-animé avec le chef de l’Etat malien, Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), Merkel a mis en lien ces trois grandes questions, convaincue qu’aider l’Afrique à devenir plus stable et prospère facilitera le règlement de la crise des migrants.
En matière de sécurité, Merkel a promis que son pays renforcera sa coopération avec le Mali. Elle a aussi souligné qu’il est important pour les deux pays d’établir une cohérence entre la coopération en matière de développement et le soutien militaire, car «le militaire seul ne peut apporter la sécurité et la paix.»
La chancelière a plaidé pour l’application complète de l’accord de paix signé en mai-juin 2015, tout en qualifiant la situation dans le nord du Mali de «très mauvaise.»
Pour sa part, IBK a remercié la chancelière allemande pour les troupes de son pays (650 militaires) présentes au sein de la Minusma et a déclaré que ces troupes «font du bon travail.»
Au chapitre de la crise migratoire, IBK, déplorant que la Méditerranée soit devenue «un cimetière à ciel ouvert» pour les Africains, a assuré à Merkel que son pays œuvrait à réduire le flux de migrants à destination de l’Europe.
Au Mali, Angela Merkel a visité le siège du contingent allemand à la Minusma et a eu des entretiens avec des dignitaires religieux maliens, ainsi qu’avec des représentants de la Coopération allemande au Mali en matière de stabilisation et de développement.