Dans l’Etat d’Ogun, au Nigéria, les hommes qui aiment battre leurs femmes verront désormais leurs actes traités de crimes et seront donc poursuivis en justice.
La menace a été proférée par le Gouverneur de cet Etat, le sénateur Ibikunle Amosun, ce mercredi à Abeokuta, lors d’une campagne de sensibilisation contre les violences sur les femmes.
Convaincu du rôle indiscutable que joue la femme dans l’édification de la nation, Ibikunle Amosun a, en même temps, encourager les hommes à témoigner plutôt plus d’affection a leurs épouses. Il a souligné que «fes femmes sont nos épouses, elles sont nos filles et nos mères, nous devons prendre soins d’elles. Et de conclure, «quand la maison est correcte, le gouvernement local sera correct.»
Le gouverneur a averti que les députés accéléreront leurs travaux sur le projet de loi sur la violence contre les femmes.
Au début du mois, c’était à Muhammad Sanusi II, l’émir de Kano, Etat du nord du pays, d’annoncer son projet de créer un Code de la famille qui protège mieux les femmes et enfants des violences. Pour ce chef traditionnel, deuxième dignitaire musulman du Nigeria, la lutte contre «l’oppression des femmes» devrait commencer par la limitation de la polygamie qui est une pratique très répandue dans son Etat où la charia (la loi islamique) a été réintroduite en 2000.
L’émir a mis en place, depuis des mois, une équipe de religieux et de juristes pour réfléchir sur un Code de la famille qui régisse le mariage, le divorce et l’héritage, et qui puisse abolir les abus au sein des foyers par la punition sévère des violences domestiques.
De l’avis de certains observateurs, dans l’Etat de Kano, plusieurs se marient et divorcent aussitôt, abandonnant femmes et enfants, livrés à eux-mêmes. Cependant le projet de l’émir qui veut lutter contre ce phénomène suscite de nombreuses résistances de la part des chefferies traditionnelles.