« Il ne s’agit ni d’une opération coup de poing ni d’une quelconque chasse aux sorcières », ce sont entre autres les propos tenus par Alain-Claude Billie By Nzé, le porte-parole de la présidence de la République, s’exprimant mardi dernier devant la presse locale et internationale, sur les auditions des personnalités concernées par la gestion des fêtes tournantes.
Pour lui, la détermination des responsabilités s’inscrit dans « le cadre normal du fonctionnement régulier des institutions de l’Etat ». Et de ce fait, « les enquêtes ouvertes vont se poursuivre dans le respect de l’indépendance de la justice et de la présomption d’innocence ». Cette démarche permettrait que « plus jamais les deniers publics, les ressources de l’Etat ne soient l’objet de détournement et d’enrichissement personnel.»
Le porte-parole de la présidence prend aussi la peine de souligner la neutralité du président de la République sur ces auditions en s’appuyant sur la Constitution. « Le président de la République, garant de l’indépendance du pouvoir judiciaire comme le stipule l’article 66 de notre Constitution, observe sur ce sujet une neutralité absolue et la distance que requiert sa très haute fonction ». Quant au parti pris des juges que pourrait insinuer l’opposition, Billie By Nzé explique, citant encore l’article 66 ci-dessus énoncé, « que les juges ne sont soumis, dans l’exercice de leur fonction, qu’à l’autorité seule de la loi. »
S’attaquant aux personnalités mises en cause et qui font des déclarations, Billie By Nzé reproche à Pierre-Claver Maganga Moussavou, président du Parti social démocrate (PSD), de se positionner en ministre de l’insulte. Il dénonce aussi son parti qui est purement familial de par la liste de son directoire.