Les autorités ivoiriennes entrevoient de demander au Fonds monétaire international (FMI) un soutien financier supplémentaire pour faire face à la chute des cours mondiaux du cacao.
La Côte d’Ivoire, premier producteur mondial du cacao, éprouve, en effet, «de nouvelles contraintes budgétaires», depuis que le cours de cette matière première a chuté, selon une déclaration récente du porte-parole du gouvernement.
Cette baisse a déjà atteint plus de 30%. Le Conseil café cacao (CCC) a été contraint de puiser dans ses réserves financières pour permettre que le prix minimum d’achat garanti au producteur, qui est de 1.100 FCFA cette année, soit maintenu. Toutefois, le CCC a prévenu les producteurs, la semaine passée, que, pour l’ouverture de la campagne intermédiaire prochaine, le prix des produits devait connaitre une baisse.
Cette annonce a fait craindre la Fédération des producteurs actifs de café–cacao de Côte d’Ivoire (FEPACC-CI) de voir la filière sombrer dans le chaos, estimant que la situation de baisse de prix sera «une aubaine pour les acheteurs véreux, pour se livrer à tout débordement et ce sont les producteurs qui seront les grands perdants».
Le gouvernement veut saisir l’occasion d’une visite actuelle des représentants du FMI dans le pays, prévue jusqu’au 5 avril, pour exposer son malaise financier et faire officiellement la demande d’un nouveau prêt. Le montant de la rallonge à solliciter n’a pas encore été communiqué.
L’institution monétaire a déjà donné à la Côte d’Ivoire, en décembre dernier, son accord pour un prêt de 658 millions de dollars, sur trois ans, en vue de soutenir son budget. C’est justement pour examiner ce premier accord de crédit qu’une délégation du FMI séjourne présentement dans la capitale économique du pays.
Pour rappel, la Côte d’Ivoire est le premier producteur mondial de fèves de cacao, avec une production moyenne annuelle de 1.200.000 tonnes, soit 41% de l’offre mondiale.