En Italie, le Parlement a adopté ce mercredi 29 mars, une loi concernant l’accueil des mineurs non-accompagnés, qui manquent souvent d’une prise en charge adéquate et sont livrés à eux-mêmes.
Le texte établi des procédures précises pour identifier les mineurs et vérifier leur âge. Plus que cela, la loi prévoit le transfert des migrants mineurs vers un centre d’accueil spécifique dans un délai de 30 jours après leur arrivée, et le placement en famille d’accueil, tout en garantissant leur accès aux soins et à l’éducation.
Rappelons que cette loi est discussion depuis plus de trois ans. Elle avait déjà été adoptée à la Chambre des députés, avec 375 voix contre 13. Le projet est non seulement encouragé par les responsables politiques du pays, mais aussi par des organisations non gouvernementales. L’ONG Save the children a déclaré que «l’Italie peut se dire fière d’être le premier pays d’Europe à se doter d’un système organique qui considère les enfants migrants avant tout comme des enfants.»
D’après les statistiques fournies par le ministère de l’Intérieur italien, 25.846 mineurs non-accompagnés ont débarqué dans le pays en 2016, soit l’équivalent de 2014 et 2015 réunis et environ 14% du total des arrivées.
Actuellement, l’Italie s’attaque aussi aux ONG qui sont spécialisées dans le sauvetage de migrants. Depuis quelques semaines, les autorités qui soupçonnent un financement opaque de ces organisations et un éventuel trafic de migrants, ont ouvert une enquête.
«Nous nous interrogeons sur l’évolution du phénomène des ONG et leur prolifération et sur comment ces organisations peuvent supporter des coûts généraux aussi importants sans prévoir un retour quelconque en termes financiers, c’est-à-dire la réalisation de profits » a fait remarquer un responsable judiciaire italien.