L’arrivée au pouvoir, il y a un an, du président centrafricain, Faustin-Archange Touadéra, était un espoir pour les citoyens du pays de retrouver la paix après trois années de conflits intercommunautaires. Mais les violences sont toujours présentes ; seule la capitale est sécurisée.
Plusieurs régions du pays sont encore sous contrôle des bandes armées. Le Front patriotique pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC) et l’Union pour la paix en Centrafrique (UPC) se battent dans l’est du pays. Les combats font rage dans le nord-ouest du pays, où un groupe armé, récemment formé et baptisé «Retour, réclamation et réhabilitation», ou «3R», a tué et violé des civils, provocant par la même occasion le déplacement de plusieurs personnes. La situation humanitaire est restée alarmante.
Les promesses de Touadéra d’assurer la sécurité du pays tarde ainsi à se concrétiser. L’on dénonce aussi l’impunité des responsables des violences. Cependant les avis au sein de la population sont partagés entre ceux qui estiment qu’une année n’est pas suffisante pour apporter des changements conséquents et ceux qui dénoncent le laxisme du chef de l’Etat.
Le président qui, lui-même, dresse plutôt un bilan positif de sa première année à la magistrature suprême de l’Etat, a appelé cette semaine la communauté internationale à continuer de maintenir la République centrafricaine dans son agenda.
Le président reproche le sous-financement des programmes d’aide, alors que les besoins augmentent, particulièrement dans les villes et villages menacés par des groupes armés.
Il a demandé «des facilités de décaissements» pour permettre de bénéficier des promesses de financements qui ont été annoncées à Bruxelles. En novembre 2016, lors d’une conférence internationale sur la Centrafrique en Belgique, des donateurs avaient promis 2,2 milliards de dollars sur trois ans à Bangui. Le pays a déjà reçu des financements pour un certain nombre de projets, notamment de la Banque mondiale, de la BAD et de l’AFD (Agence française de développement).