Dans le cadre de sa vision de pays émergent d’ici 2030, le Togo a engagé un ambitieux programme d’accès universel à l’électricité avec une étape intermédiaire de passer de 25% à 40% de taux de couverture électrique à l’horizon 2015, avec 15% d’électrification rurale. Dans ce pays de quelque 6 millions d’habitants, l’accès à l’énergie électrique présente un sérieux défi pour le gouvernement et dévoile en même temps une disparité patente du rythme de développement.
En extension fulgurante, la capitale Lomé et sa préfecture (celle du Golfe), présentent respectivement un taux de couverture électrique de 83% et 68% contre 1,1% pour la préfecture de Kpendjal à l’extrême nord du pays, dans la région des Savanes. Un triste tableau que les autorités togolaises veulent redresser, avec un objectif d’atteindre75% d’électrification dans les zones rurales via l’extension du réseau national d’électricité et 25% par des systèmes de mini-réseaux et d’énergie renouvelable.
Le ministère togolais de l’Energie et des mines fait état de plusieurs projets en cours, dont la construction d’une centrale éolienne d’une capacité de production de 25 MW. Un autre programme d’électrification de 22 villages par le système solaire photovoltaïque sera financé par l’UEMOA dans le cadre du Programme régional de développement des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique (PRODERE).
Les autorités togolaises multiplient les accords de financement avec divers partenaires. La Chine, notamment s’est engagée à financer, via Eximbank of China, un projet hydroélectrique à hauteur de 500 millions de dollars. L’Inde de son côté, a annoncé une enveloppe de 82 millions de dollars en faveur de l’électrification dans le nord du pays où des activités d’exploitation minière sont attendues. Elle s’est aussi engagée à renforcer les capacités de la Compagnie Energie Electrique du Togo (CEET) et à appuyer un programme d’électrification d’environ 150 localités rurales.