Suite à un constat concernant la dégradation rapide des chantiers publics dans le pays, le gouvernement ivoirien a résolu de sanctionner désormais les entreprises qui ne feront pas preuve de rigueur dans l’exécution de leurs travaux.
Les autorités sont montées au créneau à cause particulièrement de l’état de dégradation avancée de certains axes routiers, qui ont pourtant été réhabilités récemment. C’est en conseil de ministres, la semaine passée, que le président Alassane Ouattara a demandé au ministre des infrastructures, Amédée Kouakou, de mettre sur pied un mécanisme de sanctions contre les entreprises coupables de malfaçons.
Les sanctions consisteront en une interdiction de marchés publics pendant cinq ans. Elles seront étendues aux chefs de projet qui assurent la maîtrise d’ouvrage déléguée, ont précisé les autorités.
«Appliquez-vous dans la réalisation de vos tâches. Car, je resterai intraitable sur la question de qualité pour être en phase avec les instructions du président de la République», prévenait le ministre des infrastructures en direction des entreprises et acteurs en charge des travaux du prolongement de l’autoroute section Yamousssoukro-Tiébissou.
C’est le groupe de BTP tunisien Soroubat qui est en charge de ce grand chantier. Les travaux d’un coût global de 92,637 milliards FCFA, ont été officiellement lancés en fin de semaine dernière, par le Premier ministre Amadou Gon.
Amédée Koffi a chargé le Bureau national d’études techniques et de développement (BNETD) de veiller au contrôle des travaux, précisant que «des sanctions lourdes seront prises à l’encontre des acteurs de la chaîne de réalisation des travaux, qui failliront à leur devoir, et la règle sera de tolérance zéro.»