Le Roi Mohammed VI a nommé, mercredi à Rabat, le nouveau gouvernement formé par une coalition de six partis politiques, et conduit par l’islamiste Saad Eddine El Othmani, un exécutif qui intervient après plus de cinq mois de tentatives infructueuses menées par l’ancien chef de gouvernement, Abdelilah Benkirane.
Le nouvel exécutif comprend 19 ministres et presque autant de ministres délégués et de secrétaires d’Etat, dont 9 femmes. Outre le chef du gouvernement, des noms de l’ancien gouvernement ont bénéficié d’une promotion dans l’actuelle équipe, tel Nasser Bourita, précédemment ministre délégué, qui devient ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale.
Le gros ministère de l’Agriculture, qui regroupe également les départements de la pêche, du développement rural et des eaux et forêts, a été conservé par le chef du parti libéral (RNI- Rassemblement national des Indépendants) Aziz Akhannouch. Même chose pour Moulay Hafid Elalamy du même parti, qui a gardé le ministère de l’Industrie, de l’Investissement, du Commerce et de l’Economie numérique.
Ainsi, après six mois de vacance gouvernementale provoquée par l’incapacité de l’islamiste Benkirane à former une majorité, Saad Eddine El Othmani, son compagnon et n° 2 du parti islamiste PJD arrivé en tête des élections législatives du 7 octobre 2016, prend les commandes.
Le nouveau Chef du gouvernement devrait présenter dans une dizaine de jours la déclaration gouvernementale devant les deux chambres du Parlement. Il devra ensuite faire preuve de doigté pour réussir la cohésion d’une équipe qui est loin d’avoir les mêmes référentiels politiques et idéologiques, mais qui doit répondre aux attentes urgentes en matière d’emploi, d’éducation, de santé, etc.