Le président de la République démocratique du Congo (RDC), Joseph Kabila a annoncé, ce mercredi, que le Premier ministre sera impérativement nommé dans les deux jours qui viennent.
«Comme relevé dans mon message de novembre 2016 et tenant compte du fait que le pays ne doit plus être l’otage d’intérêts personnels et de luttes de positionnement des acteurs politiques, le Premier ministre sera impérativement nommé dans les 48 heures», a déclaré le chef de l’Etat.
Kabila s’exprimait devant le Congrès sur l’accord de la Saint-Sylvestre, signé depuis le 31 décembre sous les auspices des évêques de l’église catholique, et dont la mise en œuvre traîne encore le pas. L’accord de cogestion du pays, résultat du dialogue national, devrait aider à sortir le pays de la crise politique née de la non organisation de l’élection présidentielle par les autorités, après les deux mandats constitutionnels du président.
Le texte prévoit le maintien au pouvoir de Kabila jusqu’à l’élection de son successeur, ainsi que la nomination d’un nouveau Premier ministre devant être proposé par le Rassemblement, la principale coalition de l’opposition congolaise.
En promettant un chef du gouvernement pour ce vendredi, le chef de l’Etat a probablement trouvé une solution pour départager la Majorité présidentielle (MP) qui exige que le Rassemblement présente une liste de trois candidats pour le poste de Premier ministre, et la coalition de l’opposition qui ne retient qu’un seul nom, celui de son nouveau président, Félix Tshisekedi.
Dans son discours, le chef de l’Etat a affirmé que «les élections auront bel et bien lieu». «L’objectif poursuivi en organisant le dialogue est et reste l’organisation des élections. Je voulais annoncer solennellement à notre peuple que les élections auront bel et bien lieu, que ceux qui en doutent encore soient rassurés que tout sera mis en œuvre conformément au calendrier de la Ceni».
Il a, dans la foulée, exhorté la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) à poursuivre avec l’opération d’enrôlement des électeurs, et la classe politique à focaliser ses énergies sur le processus électoral.