La filière cacaoyère camerounaise fait du surplace. En dépit des mesures volontaristes entreprises ces dernières années par différents acteurs du secteur pour stimuler la rentabilité de la filière, les résultats tardent à venir.
La campagne agricole 2013/2014 vient de s’achever sur un résultat en baisse de 9% par rapport à la campagne précédente, soit 209 905 tonnes contre plus de 228 000 pour l’année précédente. Pendant toutes ces dernières années, la production stagne autour de 200 000 tonnes. Le résultat de cette année reste en deçà des prévisions annuelles des professionnels qui espéraient récolter plus de 240 000 tonnes .Avec ce rythme de progression, plusieurs observateurs se posent des questions si la filière atteindra le cap de 600 000 tonnes qu’elle vise en 2020.
Le Cameroun se voit ainsi privé des opportunités d’augmenter ses capacités de production pour mieux profiter de l’augmentation du prix du cacao dans le marché international ces dernières années.
La stagnation de la production cacaoyère est imputable à plusieurs causes : le vieillissement des plantations, le vieillissement des producteurs, la difficulté d’accès au matériel végétal de qualité, l’absence de la mécanisation, le manque de maîtrise des techniques de traitement moderne des vergers.
C’est pour pallier ces insuffisances que le ministère de l’Agriculture et le Conseil interprofessionnel du cacao et du café ont engagé une politique ambitieuse de professionnalisation du secteur. Cette politique s’est caractérisée entre autres par la création d’un festival du cacao qui a célébré l’année dernière sa deuxième édition, la mise en place d’un programme de rajeunissement des producteurs baptisé “New Generation” et la création d’un fonds de garantie doté dès le départ de 100 millions de FCFA. CE programme “New Generation” a permis déjà de financer 325 jeunes bénéficiaires avec à la clé la création de 500 hectares des cultures supplémentaires.