Le Nigeria déplore la mort de près de 500 personnes, décédées suite à une épidémie de méningite qui s’est propagée à une vingtaine d’Etats du pays ces cinq derniers mois.
Le ministre délégué à la Santé, Osagie Ehanire, a fait savoir ce mercredi, que «jusque-là, il y a eu au total 4.637 cas suspects, dont 489 morts», alors qu’à la fin du mois de mars, le bilan s’élevait à 2.524 cas suspects et 328 décès.
L’Etat de Zamfara dans le nord-ouest du pays, est l’épicentre de l’épidémie. Il a enregistré à lui seul «environ 70% des cas», malgré la vaccination de 420.000 personnes en vue de contenir la propagation de la maladie. Selon les estimations du Centre national nigérian de surveillance des maladies (NCDC), cet Etat nécessitera en tout environ 3 millions de doses de vaccins.
D’autres Etats voisins du nord du pays sont aussi sévèrement touchés par cette maladie mortelle qui se répand dans les zones surpeuplées. Le cas de Sokoto, Katsina, ou encore Kebbi. Les principales victimes sont les enfants âgés de 5 à 14 ans, indiquait l’OMS le 24 mars dernier.
Le pays est en attente d’autres doses de vaccins pour faire face à l’épidémie. Mais, déjà, le ministre délégué à la Santé a rassuré que «l’épidémie ne progresse plus. Elle commence à stagner et nous espérons qu’elle va bientôt reculer.»
Le Nigeria, un des grands pays de l’Afrique de l’Ouest avec 190 millions d’habitants, est au cœur de ce qui est appelé la «ceinture de la méningite» de l’Afrique subsaharienne. Cette zone s’étend du Sénégal à l’ouest jusqu’à l’Ethiopie à l’est où des épisodes de méningite apparaissent régulièrement. Toutefois, c’est la première fois que la méningite de ce type (souche C) s’y déclare en épidémie, selon les autorités.
En 2015, l’infection a tué au Nigeria et au Niger voisin quelque 1.100 personnes. Au total, 13.700 personnes avaient alors été infectées.