Le parti socialiste gambien, le PDOIS, a rappelé au président Adama Barrow son engagement de quitter le pouvoir au bout de trois ans, conformément à l’accord conclu avec les partenaires de coalition.
La formation politique PDOIS fait partie des huit partis formant la coalition qui a porté Barrow au pouvoir. Choisi comme l’unique candidat de la plateforme pour affronter l’ex-président Yahya Jammeh qui avait déjà passé 22 ans au pouvoir, le nouveau président avait accepté la condition, selon laquelle il devait céder le fauteuil présidentiel après trois années de règne. A la suite de cela, de nouvelles élections seront organisées.
Lors d’une conférence de presse mercredi 11 avril, le leader du PDOIS, Halifa Sallah, a déclaré que «nous sommes convaincus que si le président Barrow donne l’exemple en limitant son propre mandat, alors nous ne verrons plus jamais de dirigeant cherchant à dépasser les deux mandats».
Le président Barrow avait admis à maintes reprises, pendant sa campagne, qu’il respecterait l’accord passé avec la coalition. Au cours de sa première conférence de presse en tant que président, en janvier dernier à Banjul, il a réitéré cet engagement.
Toutefois, il a ajouté qu’«après les trois ans, si mon travail n’est pas achevé dans cette période, il reviendra à la coalition de décider si je dois continuer ou remettre le pouvoir». Un nouvel élément non prévu dans l’accord de la plateforme et qui n’était pas passé inaperçu.
Certains observateurs sont d’avis que la coalition au pouvoir ne survivrait pas encore longtemps unie, après le départ de Jammeh qui était son principal objectif. Au début du mois, lors des législatives, les partis qui composaient la coalition se sont présentés séparément au scrutin, faisant craindre que ces signes de division ne profitent à la formation de l’ex-président, l’Alliance patriotique pour la réorientation et la construction (APRC).