Le président français, François Hollande a naturalisé, samedi 15 avril, 28 tirailleurs africains qui avaient combattu sous la bannière tricolore en Indochine ou en Algérie, avant de perdre leur nationalité à l’indépendance des colonies africaines en 1960.
Il s’agit de 23 Sénégalais, deux Congolais, deux Centrafricains et d’un Ivoirien, nés entre 1927 et 1939. Chacun d’eux, ému et reconnaissant, a reçu de Hollande le décret attestant de sa nationalité française lors de la cérémonie de réintégration organisée à cet effet à l’Elysée.
«Aujourd’hui, je pose un nouveau principe : ceux qui se sont battus pour la France et qui font le choix d’y vivre doivent pouvoir devenir Français», a promis le président à ceux «qui n’ont pas pu déposer leur demande dans les délais».
Toutefois, cette naturalisation reste le fruit d’un long combat. Le chef de l’Etat français l’a reconnu puisqu’il a déclaré qu’il a «fallu mener un long combat pour que la France consente enfin à réparer cette injustice». Pour lui, la France, avait une «dette de sang» à l’égard de ces tirailleurs oubliés par l’histoire.
Au total, plus de 400.000 combattants avaient servi la France lors des deux guerres mondiales, en Indochine et en Algérie.
Une petite-fille d’un tirailleur qui a combattu pour la naturalisation des vétérans, en lançant en novembre dernier une pétition ayant réuni plus de 40.000 signatures, a plaidé pour que l’histoire des tirailleurs figure sur tous les manuels d’histoire en France.
«On a beaucoup occulté ces histoires. Je pense que c’est important d’en parler dans les manuels scolaires, surtout pour les jeunes issus de l’immigration et ceux des quartiers populaires», a-t-elle affirmé.