Les Nations unies ont annoncé avoir découvert 17 nouvelles fosses communes dans la province du Kasaï central, au centre de la République démocratique du Congo (RDC), ce qui porte à 40 le nombre total de ces charniers repérés dans cette partie du pays.
Le Haut Commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme a confirmé mercredi dans un communiqué ces nouvelles découvertes. «Cela porte à 40 le nombre total de fosses communes documentées par les Nations unies dans le provinces du Kasaï central et du Kasaï oriental» depuis le début des violences dans ces régions, indique le Haut Commissariat.
L’ONU a haussé le ton suite à ces nouvelles découvertes. Elle exige des autorités de Kinshasa une «enquête immédiate, transparente et indépendante, qui établisse les faits et les circonstances des violations et atteintes aux droits de l’Homme et à la justice», au risque de «demander à la communauté internationale de soutenir une enquête menée par un mécanisme international, y compris par la Cour pénale internationale.»
Toutefois, les responsables de la Mission des Nations Unies en RDC (Monusco) ont d’emblée annoncé une enquête qui sera menée conjointement avec le gouvernement congolais afin d’identifier les responsables et les remettre à la justice.
Les nouvelles fosses communes seraient liées, selon le communiqué, aux violences enregistrées dans la région des Kasaï, provoquées par les affrontements entre la milice Kamwina Nsapu et les forces de l’ordre depuis septembre.
Voilà qui ressuscite une affaire que les autorités voulaient déjà classer. En effet, au début de cette semaine, le gouvernement congolais a annoncé la fin de la crise issue de l’assassinat du chef coutumier Kamwina Nsapu le 12 août dernier par les forces de l’ordre. Les autorités ont procédé à la remise de la dépouille de ce leader traditionnel et ont désigné un nouveau responsable coutumier.