Le vice-président sud-africain, Cyril Ramaphosa a exigé ce dimanche, la mise en place d’une commission d’enquête pour mettre la lumière sur les soupçons de corruption au sommet de l’Etat.
En réalité, Cyril Ramaphosa a soutenu la démarche de l’ex-médiatrice de la République, Thuli Madonsela, qui avait recommandé auparavant, la mise sur pied de cette commission suite à une affaire de collusions entre le président Jacob Zuma et une riche famille d’homme d’affaires d’origine indienne, les Gupta. Les autorités n’ont jamais donné suite à cette demande.
Pour le vice-président, le parti au pouvoir, le Congrès national africain (ANC) devrait prendre à bras le corps cette question de corruption qui touche les hautes autorités du pays et à leur tête, le chef de l’Etat, Jacob Zuma et qui a terni l’image de la formation politique qui est au pouvoir depuis la fin de l’apartheid en 1994.
D’après des observateurs, Ramaphosa prend de plus en plus ses distances face à Zuma. Il avait ouvertement manifesté son mécontentement concernant le remaniement ministériel effectué par le président en mars dernier, qui avait fait éjecter le ministre très populaires des Finances de l’équipe gouvernementale. Le vice-président n’a pas pris part, dernièrement, à la cérémonie organisée à l’occasion de l’anniversaire de Zuma.
Récemment, lors de manifestations de la population demandant la démission du chef de l’Etat, le vice-président a déclaré à la presse locale que Zuma devait prêter attention aux revendications de la population et non chercher toujours à se faufiler derrière des arguments non convaincants.
Rappelons que Ramaphosa est candidat pour succéder à Zuma à la tête de l’ANC à la fin de l’année, sachant que c’est ce successeur qui portera les couleurs du parti à la prochaine présidentielle. Il est déjà clair que le chef de l’Etat ne soutient pas le vice-président, mais plutôt son ex-épouse, Nkosazana Dlamini Zuma, ancienne présidente de la Commission de l’Union africaine (UA), qui est aussi candidate.