Le président nigérian Muhammadu Buhari a demandé au Sénat, la chambre haute du Parlement, d’approuver une demande pour des emprunts dont les accords de financements ont été obtenus auprès de la Chine et de la Banque mondiale.
Les emprunts recherchés par le gouvernement s’élèvent au total à près de 6,93 milliards de dollars (5,85 milliards de dollars de la part d’Exim Bank de Chine et 1,075 milliard de dollars en provenance de la Banque mondiale) et devraient être destinés à la modernisation du réseau ferroviaire national, ainsi qu’à la reconstruction de la partie nord-est du pays ravagé par la secte terroriste Boko Haram. Cet argent devrait aussi permettre de mettre en route des projets de sécurité sociale.
Dans sa note envoyée au Senat, ce mercredi, pour considération, le chef de l’Etat a affirmé qu’il «est nécessaire d’examiner d’urgence les projets identifiés, qui nous permettront de démarrer la reconstruction et la réhabilitation de la région ainsi que de créer des emplois et de réhabiliter les écoles».
L’exécutif nigérian revient à la charge après le refus, il y a quelques mois, du Parlement fédéral d’accéder à un programme de prêts ambitieux de 30 milliards de dollars, craignant de causer un endettement national excessif. En tout cas, Buhari attend que les deux chambres parlementaires donnent leur accord concernant ces emprunts.
Le gouvernement de Buhari estime que l’économie du pays continuera probablement à décliner si des mesures fortes ne sont pas osées pour changer de trajectoire et aussi se remettre de la récession qui secoue le pays.
D’ailleurs, à propos de cette récession, le gouverneur de la Banque centrale du Nigéria (CBN), Godwin Emefiele, a annoncé au début de cette semaine, que le pays en sortirait d’ici fin juin.
«Nous sommes très optimistes et d’ici la fin du second trimestre ou au plus tard au troisième trimestre de cette année, nous devrions être sortis de la récession dans laquelle nous sommes actuellement», a-t-il affirmé à la suite d’une rencontre avec les dirigeants du Sénat. Plusieurs indicateurs pointent vers la fin de la récession, selon Emefiele, voulant rassurer les investisseurs.