Le président nigérian, Mahammadu Buhari, a été invité à prendre un congé de maladie, par une douzaine d’organisations et d’acteurs de la société civile nigériane, soucieux de la détérioration de l’état de santé du chef de l’Etat.
Les leaders de ces associations ont, dans un communiqué, exhorté le président à suivre les conseils de son médecin.
La santé de Buhari, qui est de moins en moins visible, fait couler beaucoup d’encre et alimente les réseaux sociaux. La semaine passée, le gouvernement a dû intervenir pour rassurer les citoyens nigérians sur l’état de santé du président Buhari.
L’absence du président aux deux derniers conseils des ministres (le deuxième a eu lieu le 26 avril dernier) n’était pas passée inaperçue. D’après le ministre fédéral de l’Information, Lai Mohammed, le président «n’était pas là, parce qu’il a demandé la permission de se reposer et à son vice-président de présider» cette réunion. Le chef de l’Etat «travaillera depuis la maison aujourd’hui. Il a demandé à ce que tous ses dossiers soient apportés chez lui», a-t-il ajouté.
Quant à l’adjoint du porte-parole de Buhari, il a déclaré qu’il n’y avait «pas de raison de s’inquiéter», ses médecins lui aurait conseillé «d’y aller doucement alors qu’il achève de se remettre d’une longue période de traitement au Royaume-Uni il y a quelques semaines».
Garba Shehu a garanti que Buhari «assurait ses fonctions bien que n’apparaissant plus en public. Il s’entretient régulièrement depuis sa résidence privée avec le vice-président Yemi Osinbajo et est tenu au courant quotidiennement des activités du gouvernement».
Depuis son retour d’Angleterre, début mars, Buhari essaie effectivement de ménager sa santé, laissant à son vice-président Yemi Osinbajo le soin d’assurer les affaires courantes. Mais de jour en jour, les Nigérians estiment que les soucis de santé de leur président le prédisposent difficilement à assurer pleinement son rôle de chef de l’Etat.