Les Etats du Niger, du Tchad et du Mali ont conclu, mardi 9 mai à Niamey, un accord de coopération judiciaire qui prévoit, entre autres, la mise en place de commissions rogatoires internationales, l’échange des actes judiciaires, la comparution des témoins et une politique de coopération en cas d’extradition.
Le ministre tchadien de la Justice, Mahamat Hassan, a salué «un accord historique» qui entre dans le cadre de la lutte contre le terrorisme et la criminalité transfrontalière. Les frontières n’existent plus entre les trois pays en matière judiciaire, a-t-il affirmé.
«La signature de l’accord intervient à un moment où nos Etats sont confrontés aux grands défis de l’heure, le terrorisme et le crime organisé, le trafic de drogues, la traite des personnes et le trafic des armes», a déclaré le ministre nigérien de la Justice, Marou Amadou.
Ce responsable nigérien défend que «ces défis, appellent de notre part, des réponses adaptées et diligentes tant l’ingéniosité des terroristes et des trafiquants, a pris le pas sur les mécanismes classiques de coopération bilatérale et multilatérale caractérisés par des procédures longues et complexes». Il est ainsi question, d’après lui «de faire tomber les obstacles et d’entrer dans une nouvelle ère de coopération en y introduisant plus de souplesse».
Le Niger, le Tchad et le Mali font, en effet, face à de nombreuses attaques djihadistes et aux trafics de diverses sortes. L’accord de coopération tripartite a été signé par les ministres de la Justice des trois pays.
Selon la déclaration relative à cet accord, sa notification se fera par le Niger, qui en est dépositaire, aux Etats parties, à la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale, à la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, à l’Union Africaine et aux Nations Unies.