Le procureur de la République du Congo, André Ngakala Oko, a lancé jeudi une grande opération anti banditisme à Brazzaville, la capitale, dénommée «patrouille judiciaire».
Il s’agit précisément d’enrayer le phénomène des «bébés noirs», ces jeunes délinquants drogués, armés d’armes blanches, de machettes et d’armes à feu, qui sèment la terreur dans certains quartiers de Brazzaville.
L’objectif de cette opération est «de permettre à tous les officiers de police judiciaire de la ville de Brazzaville d’éradiquer par tous les moyens le phénomène des « bébés noirs ». Nous allons combattre, dès cet instant, les « bébés noirs » et leurs complices, et nous allons les mettre hors d’état de nuire», a affirmé le procureur dans une déclaration.
«Les bébés noirs sont des terroristes : ils tuent, ils pillent, ils violent les femmes (…), ils sèment la terreur et la désolation», a-t-il poursuivi. Le procureur a assuré que les délinquants capturés seront immédiatement traduits en justice afin qu’ils répondent pénalement de leurs actes, conformément à la loi. En dehors des congolais, il y aurait également des adolescents étrangers originaires de la République démocratique du Congo et de la Centrafrique.
L’opération, lancée au commissariat central d’un quartier nord de Brazzaville où des cas de criminalités sont régulièrement rapportés, concerne l’ensemble de la capitale et se poursuivra dans d’autres grandes métropoles du Congo (Pointe-Noire et Dolisie).
«La patrouille judiciaire» restera en exercice le temps nécessaire. Le nombre d’agents impliqués dans cette opération n’a pas été communiqué. L’on sait seulement que la patrouille est mixte, co-menée par la police et la gendarmerie.
D’après des observateurs locaux, ce phénomène de «bébés noirs» impacte fortement la population du pays. La démarche des autorités est ainsi saluée par les chefs de quartiers, voire les simples citoyens qui n’ont plus la liberté de sortir à leur gré pour vaquer à leurs occupations.