Le nouveau Premier ministre de la République Démocratique du Congo (RDC), Bruno Tshibala a tenu à rassurer que le scrutin aura bien lieu d’ici l’échéance déjà retenue pour fin 2017, et ce en réponse aux incertitudes qui planent autour de la date de l’organisation de l’élection présidentielle.
Le chef du gouvernement a fait cette déclaration lors de l’investiture de son gouvernement, ce mardi devant le Parlement, et particulièrement pendant la présentation de son programme.
«Je tiens à affirmer devant la représentation nationale l’ambition, la volonté et la détermination du Gouvernement d’union nationale d’offrir au peuple congolais, les meilleures élections de son histoire, dans le délai convenu», a affirmé Tshibala.
«Mais je dois aussi dire, pour éviter toute confusion dans ce domaine, que c’est la CENI, institution d’appui à la démocratie, et non le Gouvernement, qui est l’autorité compétente et indépendante chargée de l’organisation des élections par la constitution et les lois de la République», a-t-il précise.
La Commission électorale indépendante (CENI) est l’organe qui a attiré l’attention, ces derniers jours, sur le risque de reporter les élections, compte tenu des violences qui persistent dans les régions de Kasai et qui empêchent toute opération d’enrôlement des électeurs dans ces zones. L’échéance de fin 2017 pour les élections était arrêtée dans l’accord politique signé le 31 décembre dernier.
Sur la question des coûts élevés des opérations électorales, soulevée également par la CENI, le premier ministre a promis d’étudier la possibilité de les réduire. Il s’est également engagé à faire le nécessaire pour financer les élections avec les fonds nationaux, sans toutefois écarter la possibilité de solliciter l’aide des partenaires étrangers en cas de besoin.
L’investiture du nouveau gouvernement a été perturbée par des coups de sifflets des députés des formations politiques de l’opposition qui estiment que la nomination de Tshibala par le président Joseph kabila a été faite en violation de l’accord du 31 décembre.
Mais ces perturbations n’ont pas empêché que le gouvernement soit investi et son programme adopté et qui s’articule autour de la stabilisation et la relance de l’économie nationale, l’amélioration des conditions de vie de la population, ainsi que la restauration de la sécurité des personnes et des biens, en plus de l’organisation des élections dans le délai convenu.