Le collectif des partis de l’opposition congolaise appelle au boycott pacifique des élections locales prévues le 28 septembre courant. C’est au cours d’un meeting en salle tenu le 07 septembre, au Palais des congrès à Brazzaville, que cet appel a été décidé.
Pour cause, ces consultations électorales ne reposent, selon ce collectif, sur aucune base juridique fiable. Il recommande donc au Président de la république, Dénis Sassou N’Guesso, de retirer le décret du 25 août convoquant le corps électoral pour le scrutin local.
C’est à moins de trois semaines du scrutin que ces voix contre la tenue de ces élections s’élèvent, alors que d’autre part, des appels à une participation massive sont lancés par la majorité. Cette confrontation d’opinions a été en quelque sorte vécue, de façon physique cette fois-ci, lors de ce meeting de l’opposition. Alors que la cérémonie venait à peine de s’achever, il est rapporté que des individus armés d’armes blanches auraient fait irruption dans la salle et usé de violence envers les participants à la manifestation, faisant ainsi plusieurs blessés.
Les organisateurs de ce meeting affirment être surpris de cette situation dans la mesure où ils avaient obtenu l’autorisation de la préfecture de Brazzaville pour organiser cette rencontre.
Mais des sources policières, l’on affirme que cette bousculade est le fait des militants qui se disputaient, entre eux, pour des questions liées à leur transport. Une enquête est en cours pour déterminer les causes et les auteurs de ces incidents.
Qu’à cela tienne, toutes les familles de l’opposition ne sont pas d’accord pour le boycott des élections prochaines. Au terme de sa réunion tenue le 05 septembre pour déterminer sa position face aux élections locales prochaines, le Bureau politique de l’Union panafricaine pour la démocratie sociale (U.PA.D.S), a décidé d’engager le parti à ces échéances. La décision a été prise par 96,49% des voix à la suite d’un vote.