C’est en présence d’Irina Bokova, la directrice générale de l’Unesco, que le roi Mohammed VI a supervisé mardi, dans la ville millénaire de Fès, l’achèvement du programme de restauration et de réhabilitation de 27 monuments historiques, dont cinq Medersas, ces vieilles écoles qui prodiguaient la science et le savoir il y a plusieurs siècles.
Quatre ans après son lancement en mars 2013, le programme de réhabilitation des monuments de l’ancienne médina de Fès a été achevé dans les règles de l’art. Les travaux de rénovation des monuments ont été réalisés par des maîtres artisans (maâlmine), dont l’ingéniosité et le savoir-faire ancestral a permis de les restaurer à l’identique.
L’un des monuments phares est Al Quaraouiyine, cette Université médiévale dont le nom a longtemps collé à celui de la médina de Fès, laquelle est considérée comme le symbole de la ville arabo-islamique et méditerranéenne intégrée.
D’ailleurs, le directeur général de l’ISESCO, l’Organisation islamique pour l’Education, les Sciences et la Culture, Abdulaziz Othman Altwaijri, était présent à cette cérémonie.
Outre les efforts visant à permettre à ces medersas de renouer avec leurs cursus authentiques en matière de formation des oulémas, leur restauration devra également contribuer au renforcement des circuits touristiques dans la médina de Fès.
La réhabilitation massive de ces monuments permettra aussi l’embellissement du cadre bâti de cette véritable médina-musée et la préservation de son patrimoine qui reflète un passé architectural et un savoir-faire authentiques dans les domaines culturel, urbanistique et social.
Fouad Serrhini, le directeur général de l’Agence pour le Développement et la Réhabilitation de la médina de Fès (ADER), a expliqué que la richesse et la diversité du patrimoine historique de la Médina de Fès, qui abrite plus de 30.000 artisans, ont permis à cette cité millénaire d’être le premier site du Maroc classé au Patrimoine mondial de l’Unesco en 1981.