Des plateformes de l’opposition et certains acteurs de la société civile rejettent avec insistance la tenue des élections législatives et sénatoriales prévues pour le 16 juillet prochain.
L’opposant congolais Mathias Dzon, président de l’Alliance pour la République et la démocratie, a rejoint, ce mardi, le rang de ces contestataires, estimant que participer à ces élections relèverait de la «comédie».
Les adversaires du régime au pouvoir à Brazzaville, réclament au préalable la cessation des hostilités dans la région de Pool, une zone devenue le théâtre des violences après la présidentielle anticipée de mars 2016 dernier et la réélection contestée du président Dénis Sassou Nguessou.
D’autres requêtes concernent entre autres, la libération des prisonniers politiques, la révision du fichier électorale et la tenue d’un dialogue national.
Ces opposants sont d’autant plus furieux depuis que le chef de l’Etat a affirmé, récemment sur les colonnes de la presse nationale, qu’il n’y a pas de crise dans le Pool, alors que, selon eux, des gens meurent chaque jour dans cette partie du pays.
La Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH) a elle aussi tiré la sonnette d’alarme sur la situation dans le Pool qui se déroule dans «l’indifférence générale».
Les autorités congolaises qui, d’emblée, attribuent la responsabilité des troubles dans le département du Pool au pasteur Ntumi, sous le coup d’un mandat d’arrêt, refusent de dialoguer avec ceux qu’elles qualifient de «terroristes».
Qu’à cela ne tienne, le Parti congolais du travail (PCT), au pouvoir, a publié, le 28 mai dernier à Brazzaville, les listes de ses cent trente-deux candidats pour les législatives et cent vingt-trois pour les élections locales.
Le président Sassou a passé plus de 32 ans à la tête du pays et l’année passée, il a fait modifier la Constitution pour pouvoir postuler pour un nouveau mandat présidentiel.