Le secrétaire général de l’ANC, le parti au pouvoir en Afrique du Sud, a demandé, ce lundi 29 mai, l’ouverture d’une enquête judiciaire sur une possible collusion entre certains membres de l’équipe gouvernementale et la richissime famille d’hommes d’affaires d’origine indienne, les Gupta.
Cette famille, proche du président Jacob Zuma, est accusée par quelques personnalités politiques locales d’influencer les autorités du pays et à leur tête le chef de l’Etat, pour servir ses intérêts personnels.
Le président Zuma qui venait d’échapper à une motion de défiance, grâce à ces partisans, reste donc toujours menacé avec cette enquête demandée par sa formation politique. Mais, selon la presse locale, le président aurait déjà fait savoir, vendredi dernier, qu’il ne s’opposerait pas à la mise en place d’une commission d’enquête sur les allégations de corruption portées contre son gouvernement.
Un revirement de position qui n’est pas passé inaperçu. En novembre dernier, Zuma avait balayé, d’un revers de la main, la réclamation de l’ancienne médiatrice de la république, Thuli Mondesola qui demandait la mise en place d’une commission d’enquête pour faire la lumière sur ces allégations de corruption au sommet de l’Etat.
De son côté, l’opposition reste aussi mobilisée à sa manière. Le leader de l’Alliance démocratique, Mmusi Maimane qui a déjà critiqué l’ANC pour avoir fait échouer la motion de censure visant le chef de l’Etat, a promis de saisir la justice pour corruption et racket contre le président Jacob Zuma et son cabinet.
Jacob Zuma est de plus en plus contesté, même au sein de son propre clan, à cause de son implication présumée dans plusieurs scandales de corruption dans le pays.