Le Fonds Monétaire international (FMI) table sur une croissance économique de 4,7% en Centrafrique pour l’année 2017, soit une progression de 0,2% par rapport à 2016, d’après un communiqué publié par une mission de l’institution financière, au terme de sa visite de travail la semaine passée, à Bangui.
Toutefois, cette performance se base sur l’hypothèse que les pourparlers entre le gouvernement et les groupes armés permettront de réduire la violence et les destructions, favorisant ainsi un rebond des investissements publics et privés dans le pays.
De même que le développement du secteur privé dépendra des mesures prises par les autorités de Bangui en vue de rationaliser les taxes parafiscales, d’éliminer les exonérations ad-hoc et de procéder à l’apurement des arriérés de l’Etat à l’égard des petites et moyennes entreprises.
L’institution de Bretton Woods prévoit également une baisse du taux d’inflation annuel moyen devant s’établir à 3,8% cette année, grâce notamment à une reprise de la production agricole.
La délégation du FMI avait pour mission lors de son séjour à Bangui, de finaliser des discussions dans le cadre de la deuxième revue du programme triennal appuyé par la facilité élargie de crédit (FEC). Le Conseil d’administration du Fonds donnera, pour sa part, son avis en juillet prochain.
«L’équipe du FMI est parvenu à un accord au niveau des services du FMI avec les autorités sur les politiques économiques et financières qui pourraient sous-tendre l’approbation de la deuxième revue du programme triennal appuyé par la FEC», souligne le communiqué.
«Le programme économique du pays est globalement sur la bonne voie», ajoute la même source précisant que «pour 2016, la plupart des critères de réalisation quantitatifs ont été respectés et la mise en œuvre des repères structurels du programme est dans une large mesure sur la bonne voie».
Le texte souligne aussi comment la détérioration de la situation sécuritaire a réduit les performances de certains domaines tels que le commerce, l’agriculture et le secteur minier.
Dans ses recommandations, la mission du FMI a exhorté les autorités à maintenir, voire accélérer la dynamique des réformes en vue d’améliorer la mobilisation des recettes intérieures et la gestion des dépenses publiques, sans oublier la limitation du recours aux emprunts dans l’objectif d’assurer la viabilité de la dette.