Le 51e sommet ordinaire de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) qui s’est déroulé dimanche au Liberia, a décidé de proroger pour trois mois, le mandat de la Mission de la CEDEAO en Guinée-Bissau (ECOMIB).
Toutefois, l’organisation sous régionale a entamé le retrait de ses troupes, déployées depuis 2012 en Guinée Bissau pour sécuriser la transition politique dans ce pays.
La CEDEAO avait décidé de retirer ses forces, il y a quelques semaines, dans l’objectif d’attirer l’attention des autorités bissau-guinéennes qui traînent le pas dans le processus de règlement de la crise politique qui secoue le pays.
Les troupes de la CEDEAO, quelques 500 hommes, sont essentiellement des Nigérians, des Sénégalais et des Burkinabès. Un premier contingent constitué principalement de 65 soldats nigérians a quitté Bissau, dimanche pour Lagos. Les troupes sénégalaises seront les derniers à quitter la capitale bissau-guinéenne.
Toutefois, il a été lancé, lors du sommet, un appel à tous les protagonistes de la crise bissau-guinéenne de s’engager dans la mise en œuvre des accords de Conakry conclus en octobre 2016 dans le cadre d’une médiation de la CEDEAO.
Signalons que la stabilité régionale a été au cœur du sommet de l’organisation ouest-africaine. «La situation en Guinée-Bissau, au Mali, dans le nord du Nigeria, au Niger, au Burkina Faso, et les récents événements en Côte d’Ivoire, nous interpellent et nous appellent à plus de vigilance», a notamment déclaré le président de la Commission de la CEDEAO, Marcel Alain de Souza,.
Au cours de ce sommet, le président togolais, Faure Gnassingbé a été élu président de la CEDEAO, en remplacement de la présidente du Liberia, Ellen Johnson Sirleaf.