Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a annoncé ce mercredi, par la voix de son chargé de communication, avoir perdu contact avec deux de ses agents à Lubero, dans la province du Nord-Kivu, à l’Est de la République démocratique du Congo (RDC).
«Il y a eu un incident ce matin et nous sommes sans nouvelles de nos collègues. C’est inquiétant mais on préfère ne pas se prononcer», a déclaré Patrick Megevad à la presse. Des recherches sont menées pour tenter de les retrouver.
L’identité des ravisseurs de deux humanitaires reste encore inconnue, de même que la raison de l’enlèvement. Mais des rumeurs indexent déjà des milices présentes dans la région. Plusieurs groupes armés nationaux et étrangers sont, en effet, actifs dans cette partie du pays, malgré les opérations de représailles menées par l’armée nationale congolaise.
Certains observateurs craignent que ce kidnapping décourage l’action humanitaire dans la région. Cet enlèvement intervient alors que l’assassinat, en mars dernier, de deux experts de l’ONU dans le Kasaï fait encore polémique.
Kinshasa a accepté cette semaine, l’ouverture d’une enquête internationale sur les meurtres au Kasaï, alors qu’il s’y opposait avant, estimant que l’enquête menée localement était suffisante. Toutefois, les autorités congolaises réclament la direction de l’enquête.
L’insécurité en RDC a atteint des proportions inquiétantes, selon la communauté internationale. Quelques opposants au régime au pouvoir à Kinshasa, accusent le président Joseph Kabila d’être derrière ces incidents dans l’objectif de distraire la population et de s’éterniser au pouvoir après la fin de ses deux mandats constitutionnels.