Le gouvernement tchadien a paraphé vendredi 9 juin, un accord avec le consortium de sociétés pétrolières qui exploite le bassin de Doba, mettant fin à la poursuite judiciaire lancée contre ces groupes.
«Cet accord met un terme à toute poursuite judiciaire contre le consortium, des procédures judiciaires et arbitrales qui sont, de toute façon, longues, fastidieuses et coûteuses», a précisé le ministre du Pétrole, Béchir Madet.
L’Etat tchadien avait engagé ces poursuites en octobre 2016, pour non-paiement des taxes (redevance de 2% de la valeur du brut exporté) et réclamait le paiement d’une amende de plus de quatre mille milliards de francs CFA.
Après des pourparlers qui ont abouti à un accord rendu public le samedi, les autorités ont accepté de lâcher du lest pour un accord à l’amiable qui prolonge d’ailleurs le permis d’exploitation du bassin de Doba par le consortium dirigé par Esso, filiale du groupe américain Exxon.
L’accord «consiste à arrêter toute poursuite (contre le consortium) et à proroger le permis d’exploitation d’Esso jusqu’en 2050 pour lui permettre de développer une nouvelle technologie», a expliqué le ministre tchadien.
Selon la presse locale, le consortium payera une somme de 200 millions de dollars en échange de l’accord, mais le ministre a nié cette information.
Les deux parties en conflit ont salué cette sortie de crise et exprimé leur satisfaction. «Cet accord nous permet aussi de nous projeter vers l’avenir et de relancer les activités du consortium au Tchad», a déclaré, pour sa part, le PDG d’ESSO, Christian Lenoble.