Un véhicule de la police kenyane a sauté sur un engin explosif dans l’est du pays, près de la frontière avec la Somalie, faisant huit morts dont quatre policiers et quatre enfants, et plusieurs blessés, selon une source policière.
La police escortait un groupe de personnes qui étaient de retour de la fête de Ramadan, sur la route entre Mararani et Kiunga, dans le comté de Lamu. Les enfants qui faisaient partie de ce groupe rentraient à Kiunga, la ville où se trouve leur école, après une pause passée chez leurs familles.
Les agents de sécurité du Kenya ont lancé une chasse à l’homme pour retrouver les auteurs de cette attaque qui n’a pas encore été revendiquée. D’aucuns pensent que l’engin piégé a été placé par des islamistes Shebab qui ont déjà revendiqué plusieurs attentats à l’aide d’engins artisanaux dans cette partie à l’est du Kenya. Le mois passé, quatre policiers et un civil y avaient perdu la vie dans les mêmes circonstances.
Selon la police kenyane, le groupe rebelle somalien les Shebab a changé de tactique et a désormais recours aux engins explosifs improvisés (IED) pour mener des attaques dans certaines régions côtières et le nord-est du pays. Au moins 20 policiers et 15 civils seraient tués dans des attaques similaires dans les comtés de Mandera et de Garissa.
Le Kenya subi des attaques meurtrières des Shebabs depuis l’envoi, en 2011, de ses troupes en Somalie, pour combattre les jihadistes, au sein de la Force de l’Union africaine en Somalie (Amisom). Cette force qui compte 22.000 hommes avait réussi à déloger les Shebabs de la capitale Mogadiscio. La secte islamiste continue de menacer le pays à partir des zones rurales où elle a trouvé refuge.