Une frange de l’opposition du Congo Brazzaville accuse le Parti congolais du travail (PCT, au pouvoir) de puiser dans le Trésor public les fonds nécessaires pour sa campagne électorale en vue des législatives et des locales du 16 juillet prochain.
«Il nous revient que c’est l’argent public qui va être utilisé, pour ne pas dire qu’il est peut-être déjà sorti, pour permettre aux différents candidats du PCT donc du pouvoir et de ses alliés de battre campagne» a affirmé Christophe Moukoueké, porte-parole du Collectif des partis de l’opposition congolaise.
«On ne peut pas faire la campagne des candidats d’un parti politique ou d’un groupe de partis avec de l’argent public», a-t-il martelé.
Les leaders du PCT ont balayé d’un revers de la main ces accusations. Pierre Ngolo, secrétaire général du parti, évoque une campagne «d’intoxication» et «de désinformation». Pour lui, «le PCT est un parti organisé. Les alliés sont aussi organisés. Le PCT se bat avec les moyens dont il peut disposer au terme de l’effort de ses cadres, de ses militants».
Qu’à cela ne tienne, Ngolo a procédé samedi à Brazzaville au lancement officiel de la campagne électorale, devant les candidats et autres cadres du parti. Dans son discours, il a mentionné l’obligation du PCT «d’offrir au président de la République, Denis Sassou N’Guesso une majorité confortable à l’Assemblée nationale (…) ; en vue de lui permettre la mise en œuvre de son programme de société sur la base duquel il a été élu». Il a également exhorté les candidats à plus de responsabilité, tout en espérant une victoire écrasante.