Le président kenyan Uhuru Kenyatta a promis dimanche, à la Mission d’observation électorale de l’Union européenne (UE) que son pays ne lésinera sur aucun moyen pour assurer des élections pacifiques, crédibles, libres et équitables en août prochain.
Toutefois, dans un communiqué publié après un entretien avec la délégation européenne, le chef de l’Etat a attiré l’attention sur la nécessité du principe de non-ingérence. «Le gouvernement a pris des mesures pour s’assurer que les Kenyans exercent leur droit démocratique et choisissent leurs dirigeants sans ingérence», a-t-il déclaré.
L’UE a envoyé sa mission au Kenya pour soutenir le processus électoral. Cette mission serait la plus importante de l’année dépêchée par Bruxelles.
Kenyatta, candidat à sa propre succession, affrontera Raila Odinga, cet ancien Premier ministre qui dirige la coalition d’opposition, la National Super Alliance (NASA). Odinga, un vétéran de la scène politique kényane, a déjà été battu trois fois à la présidence (1997, 2007 et 2013).
Le 8 août, des millions d’électeurs de la première économie d’Afrique de l’Est se rendront aux urnes pour élire leurs président, gouverneurs, députés, sénateurs et membres des assemblées locales.
Selon des observateurs, des élections au Kenya se jouent rarement sur des programmes, beaucoup plus sur des sentiments d’appartenance ethniques et géographiques. Ainsi, Kenyatta et Ruto comptent sur le soutien massif de leurs communautés respectives.
Pour rappel, les deux candidats qui s’étaient déjà affrontés en 2013, étaient poursuivis par la Cour pénale internationale en raison en raison de violents affrontements entre leurs ethnies. Ces poursuites avaient été abandonnées.