Une quinzaine de personnes ont péri dans des combats entre des miliciens de l’ex-rébellion Séléka et des Casques bleus dans la localité de Kaga-Bandoro, au centre de la Centrafrique, selon une source humanitaire citée par l’AFP.
D’après la Mission de l’ONU en Centrafrique (MINUSCA), et d’autres sources sécuritaires, des combattants du groupe armé ex-Séléka du Mouvement patriotique pour la Centrafrique (MPC) seraient à l’origine des violences, perpétrées samedi 1er juillet, poussant les Casques bleus à réagir.
«Les forces de la MINUSCA ont fait leur travail en protégeant les populations civiles des éléments du MPC», a assuré le porte-parole de la Mission, Vladimir Monteiro. Ce sont des contingents pakistanais et burundais stationnés dans la ville de Kaga-Bandoro qui se seraient confrontés aux éléments du MPC, en leur infligeant une perte de 15 éléments dans leurs rangs.
Vraisemblablement l’espoir d’un retour à la paix en Centrafrique, suite à la signature, mi-juin à Rome en Italie, d’un accord de paix par les groupes armés centrafricains, sous les auspices de la communauté Sant’Egidio, reste encore lointain.
L’accord prévoit en premier lieu un cessez-le-feu immédiat sur l’ensemble du territoire entre les groupes armés qui devraient se muer en partis politiques, sous certaines conditions.
Bien qu’il ne s’agisse que d’affrontements entre deux groupes armés, de telles violences sont autant perturbatrices pour les populations locales qui sont toujours tentées de fuir leur maison pour se réfugier ailleurs. Déjà au lendemain de la signature de l’accord, des combats avaient été signalés à Bria, provoqués par un groupe armé non identifié.
La crise en Centrafrique est née en 2013, suite au renversement de l’ex-président François Bozizé (qui appartient aux anti-Balaka, chrétiens) par la Séléka, coalition rebelle à dominante musulmane.