Au terme du 29ème sommet de l’Union africaine (UA) qui s’est tenu du 3 au 4 juillet à Addis-Abeba en Ethiopie, seule une dizaine des 55 Etats de l’organisation s’est dite prête à mettre en œuvre la taxe de 0,2% sur les importations des produits non africains pour alimenter le budget de l’Union panafricaine.
Certains poids lourds de l’UA, comme l’Afrique du Sud, l’Angola, l’Egypte et le Nigeria, manifestent encore des résistances à l’établissement de cette nouvelle taxe, craignant de contrarier leurs partenaires commerciaux non africains.
La question de l’autofinancement de l’UA était l’un des principaux dossiers au cœur des débats de ce sommet. Ce principe qui vise à mettre un terme à la dépendance des donateurs étrangers (qui participent à hauteur de 73% au budget de l’Union), avait été adopté il y a une année.
Pour tenter de trouver des accommodements qui permettent de drainer tous les Etats vers le projet, l’Union a mis en place un comité composé de dix ministres africains des Finances qui se chargera de convaincre ceux qui trainent encore les pas.
Au moins, le 29ème sommet a permis de mettre en route ce principe d’indépendance financière initié par le président rwandais Paul Kagame. Signalons que la Côte d’Ivoire s’y est aligné depuis le 1er juillet. Le président du Zimbabwe, lui, a fait un don d’un million de dollars à l’organisation.