Le parti burkinabé la Nouvelle alliance pour le Faso (NAFA) a exhorté le président, Roch Marc Christian Kaboré, et le gouvernement, de mettre à exécution la demande de «libération immédiate» de Djibrill Bassolé formulée par les Nations unies (ONU).
La justice militaire du Burkina Faso devrait «procéder immédiatement et sans délai à la libération de Djibrill Bassolé comme souligné par le Groupe de Travail des Nations Unies», précise dans un communiqué, le président de la formation politique de Bassolé, Rasmané Ouédraogo.
Suite à une requête des avocats du général Bassolé, le Groupe de Travail des Nations Unies sur la Détention arbitraire a rendu publique, le 3 juillet dernier, une décision considérant d’ «arbitraire» la détention de Bassolé.
«La privation de la liberté de Monsieur Bassolé est arbitraire en ce qu’elle est contraire aux articles 10 et 11 de la déclaration universelle des droits de l’homme et aux articles 9 et 14 du pacte international relatif aux droits civils et politiques», fait part l’avis du Groupe de travail.
L’institution onusienne a ainsi demandé de libérer «immédiatement» le détenu et de lui conférer le droit d’obtenir réparation conformément au droit international.
C’est en prenant acte de ces avis de l’ONU que la NAFA est montée au créneau. Elle a invité la justice militaire du pays à «prendre toutes les mesures nécessaires pour se conformer au droit international en appliquent la décision du Groupe de Travail des Nations Unies».
Ce parti estime que, par l’incarcération de Bassolé, les autorités visent tout simplement à l’affaiblir et à l’écarter du processus politique. Pour l’avocat de Bassolé, «ce serait une honte» que son client ne soit pas libéré.
Bassolé, ex-ministre des Affaires étrangères de Blaise Compaoré, a été emprisonné pour son rôle présumé dans le coup d’Etat mené par le général Diendéré en septembre 2015. Il avait été inculpé d’attentat à la sûreté de l’Etat. Mais le concerné, détenu depuis près de deux ans, a toujours nié toute implication dans cette tentative de putsch.