Huit formations politiques de l’opposition en Mauritanie se sont constituées lundi, en une nouvelle coalition en vue d’un «boycott actif» du référendum constitutionnel prévu pour le 5 août prochain.
Les partis signataires de la déclaration portant création de la nouvelle plate-forme «proclament leur volonté inébranlable de s’opposer fermement au référendum que le pouvoir s’entête à vouloir organiser en violation de la Constitution et en dehors de tout consensus» a fait part le chef du parti islamiste Tewassoul, Jemil Ould Mansour, au cours d’un point de presse.
La bataille entre le pouvoir et l’opposition radicale s’annonce de plus en plus rude à l’approche de la date de la consultation populaire. Les adversaires du président Mohamed Ould Abdel Aziz ont exhorté leurs compatriotes à s’associer à leur la campagne de boycott, convaincus que ce referendum n’est qu’une «mascarade qui vise à perpétuer le régime de la gabegie, de l’injustice et de l’exclusion».
Le projet de révision de la Constitution décidé à l’initiative de chef de l’État, Mohamed Ould Abdel Aziz, avait été adopté le 9 mars par l’Assemblée nationale, mais rejeté neuf jours plus tard par le Sénat.
C’est ainsi que le président a fait appel à la consultation populaire, au grand dam des opposants du projet. La réforme prévoit la suppression du Sénat et le changement du drapeau national ainsi que de l’hymne du pays.
Notons que l’opposition, dite modérée, est favorable à la tenue du referendum. Cette frange de l’opposition avait accepté de participer à l’élaboration du projet de révision de la Constitution en septembre-octobre 2016.