Les sociétés, aussi bien somaliennes qu’étrangères, installées dans l’aéroport international de Mogadiscio, devront payer une taxe en vue de contribuer au développement du pays, selon un communiqué signé par le ministre de l’Information, de la Culture et du Tourisme, Abdirahman Omar Osman.
«Il est normal et juste que ces entreprises, qui tirent profit de la situation en Somalie, contribuent à mettre fin aux troubles politiques du passé et à construire un avenir prospère et pacifique», indique le texte.
La Somalie ravagée par une guerre civile pendant plus de 25 ans, ayant mis à mal l’autorité de l’Etat et l’économie du pays, cherche aujourd’hui les voies et moyens pour se reconstruire. Mais la taxe annoncée ne vise pas seulement l’augmentation des recettes fiscales, elle est aussi, selon les autorités somaliennes, un procédé pour règlementer les activités des compagnies étrangères.
Le gouvernement entend mettre sur pied un mécanisme pour un meilleur suivi à la mise en application de cette nouvelle taxe. «Une mission sur l’imposition sera constituée pour négocier avec chaque compagnie et les paiements seront imposés rétrospectivement depuis le début de leur implantation en Somalie», a fait savoir le ministre somalien.
La semaine dernière a eu lieu une réunion entre les autorités et des représentants des entreprises, concernant les nouvelles mesures fiscales.
Selon le ministre Osman, les sociétés auraient exprimé, à cette occasion, leur disposition à payer des impôts.
Le ministre en charge des Finances, Abdirahman Duale Beileh, a affirmé, au cours de cette rencontre, que les impôts seront gérés en conformité avec les standards internationaux et feront l’objet d’une surveillance indépendante dans un cadre de transparence et de responsabilité.
Lors de son accession au pouvoir en février dernier, le premier président de l’après-guerre, Mohamed Abdullahi Farmajo, a promis de faire de la reconstruction du pays une de ses priorités.