Le Soudan devra encore patienter pendant trois mois avant d’obtenir éventuellement, la levée des sanctions économiques qui pèsent sur lui. Telle est la décision prise par le président américain Donald Trump, annoncée mardi 11 juillet par le département d’Etat dans un communiqué.
En janvier, l’ex-président américain Barack Obama avait décidé de lever une partie des sanctions économiques imposées au Soudan. La mesure s’accompagnait d’une période probatoire qui s’est, en principe, achevée ce mercredi 12 juillet. Il était donc question que le nouveau président communique son avis sur la levée totale ou non des sanctions.
Trump a donc jugé mieux de prolonger de trois mois supplémentaires cette période probatoire, soit jusqu’au 12 octobre, au grand dam des autorités soudanaises qui, lundi, ont prévenu, par la voix du chef de la diplomatie Ibrahim Ghandour, qu’un maintien de l’embargo était «inacceptable» et que seule la «levée des sanctions» était l’option attendue.
«Si les sanctions sont maintenues, cela poussera les groupes armés (les rebelles actifs dans plusieurs régions du pays depuis 2003) à durcir leurs positions», a fait part le ministre Ghandour, certain que Khartoum a rempli les conditions fixées par les Etats-Unis.
Ces conditions fixées par les Etats-Unis sont la fin du soutien aux groupes rebelles au Soudan du Sud, la fin des hostilités dans les provinces du Darfour, du Nil-Bleu et du Kordofan-Sud, ainsi qu’une coopération avec le renseignement américain dans la lutte contre le terrorisme.
Le Soudan est sous le coup des sanctions américaines depuis 1997, à cause de son soutien présumé aux islamistes dont le chef d’Al-Qaïda Oussama Ben Laden, tué dans un raid américain au Pakistan en mai 2011.