Amnesty International a plaidé pour l’abolition de la peine de mort au Ghana, où elle tiré la sonnette d’alarme sur le cas de près de 150 condamnés à mort, détenus dans des conditions sinistres après un procès plus que contestable.
Dans un nouveau rapport qu’elle vient de publier, l’organisation de défense des droits de l’homme décrit les conditions déplorables dans lesquelles sont détenus les prisonniers ghanéens, sur la base des témoignages de 107 détenus qui sont sous le coup d’une condamnation à mort.
«Le quartier des condamnés à mort de la prison de Nsawam est surpeuplé, mal entretenu et doté de sept toilettes pour plus de 100 détenus», décrit le rapport, ajoutant que «dans chaque cellule, l’unique fenêtre est bloquée par des barres métalliques et ne peut être ouverte. Des petits trous dans les murs fournissent une faible ventilation».
Concernant leur défense, le manque de moyens ne facilite pas les choses. «La plupart des prisonniers avec lesquels les représentants de l’organisation se sont entretenus, n’avaient pas les moyens de payer un avocat et rares étaient ceux qui savaient comment interjeter appel ou obtenir une aide juridictionnelle», affirme le document.
Du côté de l’administration pénitentiaire, l’on a affirmé, selon le rapport, que la majorité des prévenus n’ont pas les moyens de s’offrir les services d’un conseil mais le système travaille à les assister pour que des avocats soient commis d’office gratuitement. A ce niveau, précise le document, ceux qui avaient bénéficié des services des avocats n’étaient pas totalement satisfaits. La plupart n’avaient pu entrer en contact avec leurs avocats pour préparer la défense.
Amnesty International qui se dit préoccupée par cette situation, appelle à l’abolition pure et simple de ce châtiment cruel qu’est la peine de mort, et ce pour toutes ces infractions. L’ONG exhorte que les condamnations à mort soient commuées en simple peine d’emprisonnement surtout que la dernière exécution en date, d’un condamné à mort au Ghana, remonte à 1993.