La compagnie aérienne Air Zimbabwe actuellement confrontée à de sérieux problèmes financiers, a démis de ses fonctions la moitié de son personnel pour éviter la faillite, rapporte mercredi les médias locaux.
La compagnie aérienne nationale jugeant sa masse salariale trop importante, a remercié 200 sur les 424 employés qu’elle compte, en vue d’«alléger le fardeau de la compagnie», d’après son président Chipo Dyanda.
«Notre staff est en surnombre et nous essayons également de libérer les personnes ne disposant pas des qualifications adéquates au sein de notre équipe. Cette réduction d’effectif nous permettra d’alléger le fardeau de la compagnie et d’y réinvestir les sommes ainsi économisées», a-t-il indiqué.
Outre le lourd poids du personnel, la mauvaise gestion de la société, des coûts opérationnels très élevés et le vieillissement de la flotte et des équipements sont autant d’autres raisons ayant mis en difficulté la compagnie.
Ce licenciement de masse qui est entré en vigueur mardi 12 juillet, est le 4ème qu’a connu Air Zimbabwe depuis 8 ans. Les employés virés recevront 3 mois de salaire et d’autres indemnités.
Ils élargiront désormais dans le pays, la liste de chômeurs qui représentent actuellement près de 90% de la population active, une situation due à la profonde crise économique dans laquelle le pays est plongé depuis les années 2000.
L’opposition réclame depuis cette date, le départ du pouvoir du chef de l’Etat Robert Mugabe, pour espérer sortir de la crise. Mais ce plus vieux dirigeant en exercice dans le monde, au pouvoir depuis 1980, ne pense pas du tout à sa retraite. Il est d’ailleurs candidat à sa propre succession pour les élections de 2018.
La compagnie Air Zimbabwe qui afficherait une dette de plus de 300 millions de dollars, avait été placée sur la liste noire de l’Union européenne pour ne pas avoir respecté les normes de sécurité internationales relatives au domaine du transport aérien.