Plus de doute, les élections communales et législatives auront bien lieu comme prévu au Congo Brazzaville, ainsi que dans la région du pool en proie à des violences.
Les autorités congolaises semblent rassurantes sur les moyens qui seront mis en place pour permettre la tenue de ces élections sur l’ensemble du territoire.
Concernant le vote dans le Pool, d’emblée, il ne sera pas question de transférer ses électeurs dans une autre circonscription, dans la mesure où il s’agit d’élections locales, a expliqué le directeur des Affaires électorales, Antoine Evoundou. Les autorités craignent de «fausser le corps électoral» au cas où ce transfert serait permis, a-t-il ajouté.
Il est plutôt prévu, selon Evoundou, de rapprocher les bureaux de vote vers les lieux où les déplacés se sont massivement entassés, tout en restant dans leur propre circonscription. Pas d’allusion aux ressortissants de la région qui n’ont pas pu fuir leurs villages et se retrouvent encore dans les lieux sensibles.
L’opposition et une partie de la société civile n’a pourtant cessé d’alerter sur la nécessité de reporter les élections compte tenu, entre autres, de la situation critique dans le Pool, région voisine de Brazzaville en proie à des affrontements entre l’armée congolaise et les rebelles du pasteur Ntumi, depuis la victoire du président Denis Sassou Ngessou à la présidentielle anticipée de mars 2016.
Il y a quelques semaines, le président Sassou avait déclaré qu’il n’y a pas de crise dans le Pool, provoquant la colère de l’opposition.
Certains leaders des protestataires appellent carrément au boycott du scrutin en solidarité avec les populations de cette région en guerre. Le premier tour des élections législatives et locales aura lieu le 16 juillet prochain. La campagne électorale s’achève ce vendredi 14 juillet.