Une nouvelle mission de l’ONU devait prendre les commandes des opérations de maintien de la paix en Centrafrique à partir de lundi, en remplacement de l’ancienne force africaine (MISCA).
Un an et demi après le début de la crise armée en Centrafrique, la force africaine (MISCA) va céder la place à la Mission Intégrée Multidimensionnelle de Stabilisation des Nations Unies (MINUSCA) qui v se déployer dans le pays pour tenter à son tour, de mettre fin aux violences intercommunautaires ayant fait des milliers de morts depuis mars 2013.
Une cérémonie solennelle devait être organisée à l’aéroport de Bangui ce lundi en début d’après-midi, au cours de laquelle les 7600 casques bleus de la MINUSCA prendront le relais des soldats de la MISCA.
Jusque-là, les éléments de la force africaine avec l’aide de l’opération française SANGARIS et de la force européenne EUFOR-RCA, assuraient une certaine stabilité dans le pays.
A terme, l’effectif total de la MINUSCA comptera 12.000 soldats, répartis sur 24 bases différentes en Centrafrique. Les casques bleus auront trois principales missions : la protection des civils, l’appui au processus de transition politique et enfin le rétablissement de l’autorité de l’état dans le pays.
La République Centrafricaine est plongée dans une crise sécuritaire majeure depuis mars 2013, date à laquelle la rébellion islamiste Séléka a renversé le pouvoir du président François Bozizé.
Plusieurs milliers de personnes ont été tuées dans de violents affrontements entre les communautés musulmane et chrétienne. Dans certaines régions du pays, la population a été forcée à l’exode.
L’intervention de la MINUSCA devrait apaiser les tensions entre les deux communautés et mettre fin à la crise humanitaire qui sévit dans le pays.
Depuis 1997, la MINUSCA est la 12ème mission d’intervention internationale en Centrafrique. Elle s’inscrit donc dans une longue lignée qui a vu se succéder les échecs humanitaires, sécuritaires et politiques.
Cependant la MINUSCA, de par ses effectifs et ses ressources, laisse entrevoir une possible sortie de crise. La mission onusienne est dotée d’un budget annuel dépassant les 500 millions de dollars.