La Chambre d’appel de la Cour pénale internationale (CPI) devrait se prononcer ce mercredi, sur la demande de liberté provisoire pour l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo présentée par ses avocats.
Les défenseurs de Gbagbo avaient saisi la Chambre d’appel après la décision, en mars dernier, de la Chambre de première instance de maintenir Gbagbo en prison. Cette dernière avait déjà rejeté plusieurs demandes de liberté provisoire pour l’ancien président de la Côte d’Ivoire.
Cette fois-ci, ses avocats ont formulé la même requête auprès de la Chambre d’appel, estimant que les raisons avancées pour justifier le maintien en détention de Gbagbo, dont la possibilité d’une fuite, ne tiennent pas debout, d’autant plus qu’il n y a aucune preuve concrète de l’existence d’un possible plan de son évasion.
En mars, le président de la Chambre Cuno Tarfusser a plaidé en faveur d’une liberté sous condition, estimant que le délai «raisonnable» d’une détention provisoire tel que prévu par la loi a été largement atteint. Il était le seul juge sur les trois qui statuent sur le cas de Gbagbo en première instance de prendre cette position.
L’ex-chef ivoirien est détenu à La Haye depuis près de 6 ans déjà. Il est accusé de crimes contre l’humanité: meurtres, viols, persécutions et autres actes inhumains, lors de violences post-électorales ayant déchiré la Côte d’Ivoire en 2010-2011.
Les violences qui avaient fait plus de 3.000 morts étaient provoquées par le refus de l’ex-chef de l’Etat de céder le pouvoir à son rival Alassane Ouattara, reconnu vainqueur de la présidentielle de 2010. Gbagbo a toujours plaidé non coupable.
La Chambre d’appel prononcera son jugement ce jour lors d’une audience publique au siège de la Cour, à La Haye. D’après la presse ivoirienne, des Ivoiriens attendent, de pied ferme, de savoir si Laurent Gbagbo bénéficiera d’une liberté provisoire en attendant la fin de son procès devant la CPI.