Le Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU pour la République Démocratique du Congo «RDC», Maman Sidikou a annoncé ce mercredi dans un communiqué, que la Mission des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUSCO) fermera à partir du 31 juillet, cinq bases fixes dans la province du Nord Kivu.
«La MONUSCO change son mode opératoire, tout en veillant à continuer à remplir son mandat», explique le communiqué. Le nouveau dispositif opérationnel consiste à privilégier la mobilité et la flexibilité des interventions militaires. Seules «les patrouilles longues distances, les patrouilles de démonstration de présence, la surveillance aérienne et un déploiement rapide en cas d’incident de sécurité » resteront opérationnelles», précise le communiqué.
«Cette fermeture de base est une décision importante à laquelle nous ne saurons échapper mais qui a commencé à se traduire par un nouveau mode de fonctionnement et par un certain nombre de mesures, de manière à faire en sorte que l’absence permanente des casques bleus de la MONUSCO dans ses bases ne se traduise pas par un vide sécuritaire», a fait comprendre le commandant adjoint de la MONUSCO, le général Commins, mercredi lors d’une conférence de presse des Nations unies.
Il a également essayé de dissiper la crainte de voir ressurgir les violences dans les lieux où les bases seront fermées. «Nous avons déjà eu à fermer des bases précédemment. Nous avons fermé 9 bases ou détachements temporaires dans l’année qui s’est écoulée. Et donc, nous avons pu observer que notre départ n’a pas entrainé un surcroit ou une résurgence de la violence comme elle existait précédemment», a-t-il rassuré.
«Notre mission sécuritaire reste la protection des civils, avec nos partenaires des FARDC et de la police», a rappelé le général Commins. Pour assurer la meilleure efficacité du nouveau dispositif, la MONUSCO demande aux communautés de lui transmettre très rapidement toutes les informations concernant la sécurité.
Mais la mesure passe mal, malgré tout, au niveau de la population qui sait que la province du Nord Kivu abrite encore des groupes armés. La fermeture des bases est en quelque sorte une conséquence des coupures budgétaires, mais aussi de la demande de réduction de troupes exigée par Kinshasa.