La justice ghanéenne a abandonné mercredi, les charges retenues contre les sept leaders du groupe indépendantiste du Togoland.
La Haute Cour de Ho, la capitale de la région de la Volta, dans le sud-est du Ghana, a finalement prononcé leur libération, après plusieurs reports du procès.
Le juge aurait toutefois demandé aux accusés, selon la presse locale, de signer un code de bonne conduite pour six mois, avant l’énoncé du verdict.
Ces leaders indépendantistes du Togoland étaient accusés de crime de trahison. Ils avaient été arrêtés par la police le 26 février à Ho, après une conférence de presse au cours de laquelle ils affirmaient que la souveraineté du Togoland n’était pas négociable et ont distribué par la suite des T-shirts qui faisaient référence à une proclamation de l’indépendance le 09 mai 2017.
Réunis au sein du groupe Homeland Study Group Foundation (HSGF), les séparatistes du Togoland réclament leur indépendance et leur séparation du Ghana, une revendication que le gouvernement d’Accra considère comme étant un acte de trahison.
Le HSGF qui a fait son apparition il y a une dizaine d’années, remet en cause le référendum qui avait permis de rattacher le Togoland au Ghana après la deuxième guerre mondiale.
Une démarche née du sentiment d’abandon et de marginalisation des populations de l’est du Ghana par le pouvoir central à Accra. Ses membres mènent régulièrement des campagnes hostiles au pouvoir ghanéen, réclamant l’autonomie des régions de la Volta, du Nord et de l’Est du Ghana.